Certification qualité
Certification qualité : est-ce utile ?
Voici des questionnements pour y répondre :
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Quels sont vos objectifs ? (Reconnaissance des clients ou du consommateur, devenir une entreprise à mission)
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Quels sont vos besoins ? (Réduire vos coûts d’énergie, fidéliser vos collaborateurs)
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Quels sont vos risques ? (Environnementaux, IT, assurance)
Certification qualité : laquelle choisir ?
Voici des questionnements pour y répondre :
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Quelle sont les pratiques de votre filière (Aéronautique, médicale, automobile…) ?
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Que demandent vos clients lors des visites et audits ?
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Est-ce qu’une certification réduit vos risques de manière systémique ?
Les 3 premières, forment le trio certification QSE
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iso 9001 : management qualité
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iso 14001 : management environnemental
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iso 45001 : management de la santé et la sécurité au travail
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iso 50001 : management de l’énergie
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iso 27001 : management de la sécurité de l’information
Nota : L’iso 26000 (RSE) n’est pas certifiable
Certification qualité sectorielle
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iso 22000 : Agro-alimentaire
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iso 13485 : Dispositifs médicaux
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IATF 16949 : Automobile
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EN 9100 : Aéronautique
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ISO 22163 : Applications ferroviaires
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ISO 29001 : Industries du pétrole, de la pétrochimie et du gaz naturel
Certifié QSE

Le Top 5 des certifications qualité du management

Certication sectorielle

Norme ISO : Bonheur ou contrainte ?

Norme ISO : Bonheur
Quand vous achetez la moindre vis, vous trouvez Normal qu’elle soit adaptée à votre écrou. Votre appareil électrique fonctionne avec votre prise de courant, c’est Normal. Vous appelez à l’autre bout de monde avec votre portable et vous discutez avec une personne sur son PC, c’est Normal.
Cette « Normalité » vient des normes ISO appliquées dans le monde entier. Parfois, plusieurs normes coexistent (normes métriques et impériales, prises différentes, 120V ou 220V.…), litres et gallons, km/h et mph, USB – USB-C – HDMI…). C’est souvent lié à l’Histoire et aux évolutions technologiques.
On parle d’interopérabilité.
La norme est souvent un gage de confiance entre les industriels. Les normes aéronautiques, ferroviaires, automobiles (y compris la partie logiciel) permet à l’utilisateur final de se déplacer avec une certaine insouciance.
Si vous souhaitez vous lancer dans une démarche RSE, la norme iso 26000 reprend l’ensemble des bonnes pratiques sans être certifiable : c’est très pratique.
Norme ISO : contrainte
La norme favorise les plus gros industriels qui ont des personnels pour les co-construire.
Cette complexité peut créer une barrière à l’entrée protectionniste. Le lobbying est possible : mode de calcul pour les performances des isolants, avance technologique…
Des incohérences existent : la plupart de normes de plasturgie automobile impose du « vierge » (non recyclé) mais les constructeurs automobiles commencent à imposer dans leur cahier des charges un % de recyclé en incohérence avec les propres normes qu’ils ont promu depuis des années.
Certification QSE
Certification ISO : d’un système de management
Faire certifier son système de management est un choix stratégique.
Lequel choisir ? Le système de management de la qualité : iso 9001. Le Système de management environnemental iso 14001 ? Le système de management de la santé et la sécurité : iso 45001 ?…
Cela dépend de vos enjeux et de l’exigence de votre marché (client, filière, exigence légale…)
Se faire certifier a un coût. Mais un adoptant une série de bonnes pratiques on pérennise son entreprise sur le long terme (les entreprises certifiées sont en moyenne plus rentables

Nota : si je suis une entité trop petite pour supporter le coût de plusieurs certifications ? Choisissez la plus stratégique et mettez-vous à niveau (sans certification) sur les autres normes indispensables.



Par exemple : établir la liste des écarts. Ceci permet, avant la mise en place, d’évaluer les investissements
Application d’une norme ISO
Les normes de management impliquent l’application d’une série de normes en cascade. Assurez-vous d’un bon système de veille !
Si vous veillez des normes NF (issues de l’ISO). Les normes NF sont souvent la traduction de normes ISO dans le référentiel national français. Il peut arriver que les normes ISO changent avec application immédiate sans que les états réagissent immédiatement (exemple : 31 normes changent avec leur amendement A1:2024 pour le climat )
Les normes de management impliquent la satisfaction client. Toutes les exigences client seront donc applicable et à veiller.
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ASTUCE : Pour alléger votre système : faites des réserves (justification technique et économiques// analyse de risques) aux exigences de vos clients
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Vérifier qui est responsable de la veille (portail client en flux poussé, vérification périodique à faire par rapport à « la liste applicable », un envoi régulier d’une liste de normes actives au client pour que lui-même le vérifie)
Voici une bonne question à se poser : si les nouvelles normes client sont plus exigeantes, ceci peut justifier une révision des tarifs.
Voici un écueil possible : gérer une norme à plusieurs indices pour plusieurs clients
Questions pratiques: certification ISO
Pour implémenter une nouvelle version ou partir de zéro, posez-vous les bonnes questions :
Avez-vous les compétences et le temps pour sa mise en œuvre ? Sous quel délai ?
Est-elle obligatoire ou facultative ?
Avez-vous une bonne méthode pour gérer le projet ?
Avez-vous une réussite d’un projet similaire pour embarquer les équipes ?
Qui pilote le changement et suit les actions ?
Le pilotage de ce projet nécessite des points d’étapes

Par exemple : établir la liste des écarts. Ceci permet, avant la mise en place, d’évaluer les investissements


La certification iso 9001
L’iso 9001 : le PDCA
l’iso 9001 : l’esprit qualité
Le Plan-Do-Act-Check est au cœur du la roue de l’amélioration de Deming. On peut le traduire en français par Planifier, Déployer, Contrôler, Agir.
Le Check est très souvent oublié. Dès que vous planifier une action, prévoyez le contrôle de son efficacité !
Les SMQ servent de cale à la roue du PDCA. Un bon qualiticien peut vous faire réussir un audit. Mais vous saurez qu’il a été très bon que quand il aura quitté son poste. Si le niveau se maintient, c’est qu’il a amené le SMQ à son niveau de maturité
Il existe environ 22000 entreprises certifiées en France et plus d’1,2 million dans le monde et ces chiffres continuent à progresser.
2 notions à retenir pour satisfaire le client :
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La gestion des risques : le mot risque est cité 37 fois dans l’Iso 9001.
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L’amélioration : le mot amélioration est cité 34 fois dans l’Iso 9001.
Les chapitres des normes de management sont structurés en HLS (High Level Structure
1. Domaine d’application
2. Références normatives
3. Termes et définitions
4. Contexte de l’organisme
5. Leadership
6. Planification
7. Soutien
8. Fonctionnement
9. Évaluation des performances
10. Amélioration
Les 3 premiers chapitres sont généraux et sans exigence. Les suivants s’intègrent au modèle PDCA (Plan: 4,5,6,7; Do: 8; Check: 9; Act: 10)
Les écueils de l’iso 9001
Comment faire simple ?
Pour les primo-certifiés, le risque est grand de créer, pour chaque exigence, un nouvel outil (Excel/logiciel) pour y répondre à la lettre. C’est la facilité, mais c’est rarement un choix optimum.
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Appuyez-vous sur vos outils du quotidien et adaptez-les.
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Avant chaque choix de déploiement : validez l’outil à plusieurs en prenant en compte les entrées et les sorties, les fréquences de mise à jour, son utilité opérationnelle, sa maintenabilité (macro…)
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Avant le déploiement d’un outil informatisé, vérifier si on peut faire plus simple en visuel management…
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Testez chaque outil sur 1 à 2 mois. Adaptez-les avec les utilisateurs. Ceci évite un rejet massif où on entend au plus soft : « la Qualité, ce n’est pas marrant
L’iso 9001 : seul ou accompagné ?
Appuyez-vous sur des personnes déjà expérimentées en système de management ou en gestion de projet transversaux de votre structure ; complétez leur formation si besoin.
Estimez correctement les ressources pour mener ce projet : pilotage, formation (audit interne, responsable de processus…). Ceci évitera l’épuisement de vos équipes.
Suivant le degré de maturité de votre entreprise : faites-vous accompagner sur du suivi stratégique, de la montée en compétences, de l’audit interne (en vérification complémentaire). Ceci met en confiance les équipes ; la dynamique sera positive vers la route du succès

La certification iso 14001
L’iso 14001 : un long chemin
C’est une norme relativement récente, la première version date de 1996. Les versions de 1996 et 2004 réduisaient l’impact à la source en « interne » sans prendre en compte la chaine de valeur. L’analyse du cycle de vie devient primordiale (Extraction de matières premières, fabrication, transport, distribution, utilisation, fin de vie)
Avant de vous lancer, déterminer vos enjeux. Sont-ils :
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Économiques (dépenses d’énergie, amendes…) ?
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Imposés par vos clients, vos investisseurs. ?
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Réglementaires (gestions des déchets, plaintes des riverains, attentes des collectivités, nuisances, pollutions accidentelles…) ?
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Stratégiques (image de marque, attractivité, anticipation de l’évolution du marché, innovation…) ?
L’iso 14001 : des exigences
Le respect des lois exige de les connaitre. Une veille est nécessaire (prestation, info d’un syndicat de branche…).
Lorsque vous débutez, pensez à reprendre l’ensemble des textes de lois existants actifs. L’analyse et la compréhension des textes sont souvent ardus et chronophages.
D’autres textes sont à suivre car vous devez aller au-delà de l’exigence réglementaire (INRS…).
Chaque donneur d’ordre, a ses propres exigences additionnelles, que vous devez cascader à vos fournisseurs.

L’iso 14001 : mise en Œuvre
L’iso 14001 : un gros projet
Même si vous pensez que vous n’êtes pas un « pollueur », chaque activité a un impact. Dès que vous analyserez, vous trouverez vos impacts.
Listez vos impacts :
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-Air : GES (Co2, méthane…), pollution,
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-Faune, flore, êtres humains (paysage, cadre de vie),
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-Eau : pollution, gaspillage, réchauffement, eutrophisation,
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-Sol : pollution, PFAS,
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-Ressources naturelles : épuisement des ressources, pollution à l’extraction
L’iso 14001 : un gros projet
Si vous êtes déjà certifié sur une norme de management, formez-vous aux spécificités de l’iso 14001.
Vous aurez le choix, soit d’établir un système intégré ou soit de faire votre SME (Système de Management Environnementale) de manière séparée.
Cette norme vous oblige à aller dans chaque détail du process et chaque recoin du site. Ce projet se programme sur le temps long. Les ressources pour mener la certification sont conséquentes : des analyses détaillées, le suivi des plans d’actions, la formation des équipes sur le terrain, le suivi des indicateurs. Les entreprises sous-estiment généralement les ressources nécessaires ; ils en font une variable d’ajustement par rapport aux activités à valeurs ajoutées

Par exemple, le Chapitre 8 – la maîtrise des activités opérationnelles-, demande une implication de l’ensemble des salariés. Si vous déployez des procédures au poste de travail sans prendre le temps de créer l’adhésion, le postiche sera vite découvert.

L’IATF 16949
L’IATF 16949 n’est pas ISO
Historiquement, cette norme se nommait Iso/TS 16949, c’était une « TS » (Spécification Technique éditée par l’ISO). Faute d’accord de licence entre l’IATF et l’ISO, l’IATF (International Automotive Task Force), l’a publié séparément ; toujours sur la base de l’iso 9001.
L’iso 9001 se concentre sur la satisfaction client. L’IATF 16949 la complète par des exigences du client en termes d’amélioration. Elle cherche à prévenir les défauts en réduisant les variations dans toute la chaine d’approvisionnement.
La norme IATF 16949 fonctionne en tandem avec l’iso 9001.
Pourquoi l’IATF 16949 est aussi importante ?
Le secteur automobile a développé une culture qualité très forte qui a fait évoluer toute l’industrie. Ses standards de management se sont aussi répandus dans tous les activités de services.
Les qualiticiens « auto » sont recrutés hors de leur secteur et sont réputés pour le savoir-faire. Mais attention au choc des cultures ; si vous copier les outils sans créer préalablement de culture qualité, c’est le clash assuré. Les outils ont été formatés pour de la grande série et ne sont pas toujours copiable en l’état. C’est comme les outils du Lean sans sa culture, on oublie souvent par exemple que pour le Lean, il faut créer un très fort sentiment d’appartenance et de sécurité.


EN 9100 : exigences supplémentaires
L’aéronautique a permis à l’homme de réaliser un de ses rêves le plus fou : VOLER. Ce secteur a cherché la sécurité absolue pour créer la confiance depuis son origine. Les exigences EN 9100 sont l’accumulation de l’expérience mondiale d’une filière pour éviter que les avions ne s’écrasent.
La certification EN 9100 s’appuie sur la norme ISO 9001 qui contient environ 240 exigences. L’EN 9100 en ajoute environ 160. Par exemple, le chapitre 8 (Réalisation des activités opérationnelles) contient 80% des exigences ajoutées.
Voici les différences principales :
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La gestion de projet (8.1…)
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Le manuel qualité (4.4.2)
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Le représentant de la direction (5.3)
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La gestion des risques opérationnels (8.1)
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La gestion de configuration (8.1.2)
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La contrefaçon (8.1.4 ; 8.4.2 ; 8.7.1 ; 3.1)
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La sécurité produit (8.1.3)
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Les exigences spéciales et éléments critiques lors de la revue de contrat (8.1.3 ; 8.3.5…)
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Les exigences applicables aux prestataires externes
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La revue de première article (FAI)
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L’étalonnage et le suivi des appareils de mesure (7.1.5.2)
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La traçabilité du produit en cours de fabrication
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Les procédés spéciaux (8.3.6 ; 8.4.3 ; 8.5.1.2…)
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La gestion des non-conformités